Horaires mi-saison : 9h-12h30 / 13h30-18h - 7j/7
Simulateur Je calcule mon tarif
Accueil Portrait

Expédition ARVIK OCEAN

Ce dimanche 30 avril, se tiendra au ponton visiteur de la marina du Moulin Blanc le pot de départ de l'expédition d'Arvik océan. Le public sera accueilli de 14 heures à 17 heures.

Projet "Whale being"

Les cétacés sont, de nos jours, de plus en plus menacés par la pêche, cette expédition a pour but de rechercher des solutions en Europe du Nord.

Un constat

Les cétacés sont aujourd'hui menacés de disparition. En effet, le nombre d'échouage de mammifères marin est en nette augmentation et aucune mesure concrète n'est prise pour les sauvegarder. Environ 400 dauphins se sont échoués sur nos côtes depuis le mois de décembre, et plus de 500 000 cétacés sont victime d'engin de pêche tous les ans.

La mission

Le but principal de cette mission est de contribuer aux recherches pour comprendre les impacts de la pêche sur les cétacés et documenter les actions de 2 ONG (Sussex Dolphin et Whale Wise) en Europe du Nord.

Le voilier Arvik océan va embarquer les équipes des ONG pour faciliter leurs actions. Ils vont ensemble échanger pour mieux saisir les enjeux et les impacts de la pêche sur les cétacés et documenter les actions mise en place. Ils souhaitent transmettre leurs découvertes au grand public.

Le déroulé

  • Avril - mai : départ de l'expédition, France
  • Mai : mission avec Sussex Dolphin, Angleterre
  • Juillet : mission avec Whale Wise, Islande
  • Septembre : fin de l'expédition, retour en France

Pour suivre la mission

Les réseaux sociaux :

Site internet :

Contact :

  • Mail : crew@arvikocean.org

Portrait de femme : Agathe, matelot

Peux-tu nous raconter ton parcours et ce qui t’a amenée à devenir matelot ?

Je m’étais lancée dans des études pour devenir Web designer : DUT, licence professionnelle et enfin Master avec un contrat de professionnalisation. La formation m’a beaucoup plus mais mon passage en entreprise a été une mauvaise expérience. J’ai réalisé plus tard que c’était du harcèlement moral.
Alors j’ai décidé de quitter l’entreprise tout en achevant quand même la partie cours du Master et je me suis dit qu’il fallait que je trouve autre chose ensuite.

Comme je faisais de la voile depuis toute petite, j’ai décidé de me tourner vers ce milieu. J’ai intégré la formation de matelot de pont en 2016. C’est une formation obligatoire pour être matelot quel que soit le type de bateau. Personnellement, j’ai souhaité m’orienter vers les voiliers.

Sur quels bateaux as-tu navigué ?

J’ai commencé par un service civique en 2017 sur la Belle Étoile. J’y ai travaillé à l’entretien du bateau avant de participer à la saison de navigation.

En 2018 j’ai rejoint l’équipage du Belem où j’ai beaucoup appris : l’entretien du bateau, la mise à poste des voiles puis la navigation notamment lors de la Tall Ship Race. Nous avons navigué à cette occasion de Liverpool à Dublin puis de Dublin à Bordeaux.

En 2019 et 2020, j’ai fait partie de l’équipage de La Recouvrance.

As-tu eu des difficultés dans ton métier de matelot parce que tu es une femme ?

Nous ne sommes pas nombreuses dans le métier : 4 sur le Belem en 2018 et 2 sur La Recouvrance en 2019.

Dans l’ensemble nous sommes bien accueillies même s’il est qu’il y a eu quelques attitudes hostiles à mon égard parce que je suis une femme.

Quels projets pour la prochaine saison ?

Cet été je serai matelot sur un bateau à passager dans le golfe du Morbihan. Après ça, on verra bien ! Tant qu’on est jeune et sans contrainte, il faut profiter !

Gwenaëlle, sauveteuse à la SNSM

Comment et pourquoi êtes-vous devenue équipière embarquée à la SNSM ? 

J’ai été professeure de français durant quelques années et l’opportunité d’écrire pour le magazine ArMen s’est présentée. J’ai alors souhaité rédiger un article sur la SNSM, sujet qui comptait beaucoup pour moi. Mon projet a plu au rédacteur en chef qui m’a confié un grand angle, soit un dossier de 12 pages sur cette association composée de personnes de bonne volonté. 

En élaborant l’article, je me suis rendu compte que ces hommes et ces femmes, tous bénévoles, étaient des professionnels exemplaires. Et j’ai trouvé leurs valeurs et leur sens du devoir incroyables. Ayant également été infirmière, j’avais un profil de secouriste qui les intéressait. J’ai donc officiellement rejoint leurs rangs en mai 2020.  

Je souhaitais m’investir dans une activité que j’estimais essentielle. Cela requiert du temps ainsi qu’un engagement fort (les bénévoles embarqués doivent notamment résider à moins de 15 min de la station dont ils dépendent) que l’on met tous au service des autres et soulignons-le, bénévolement. Ce qui en fait une cause encore plus noble. 

Est-ce que vous rencontrez des difficultés dans vos missions au quotidien et est-ce dû au fait que vous soyez une femme ? 

Evidemment, au début, même si j’ai été accueillie avec une extrême bienveillance, il y a eu quelques regards amusés. Je me suis également posé la question « est-ce que je vais pouvoir trouver ma place ? ». J’ai tendance à me mettre beaucoup de pression car ils sont tellement compétents que je n’ai pas envie d’être une charge pour mes collègues. Je suis peut-être une femme mais je ne bénéficie pas de traitement de faveur et surtout, je ne me fais pas de cadeau à moi-même !   

Ils font preuve d’une égalité exemplaire. Je ne suis pas une femme, je suis une équipière secouriste embarquée. D’ailleurs, 13,3% des navigants sont des femmes. Ce sont peut-être les regards extérieurs qui font une différence sur le genre. 

Quel conseil pour ceux qui voudraient devenir équipier embarqué ?  

J’ai fait mienne cette phrase d’Eric Tabarly : « Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. En bateau, on sait ou on ne sait pas. » et c’est précisément pourquoi je navigue avec eux : notre entrainement est extrêmement rigoureux, il n’y a pas de place pour l’amateurisme. C’est une réelle vocation, et non rémunéré. Nous avons le devoir d’être compétents. Je prends la mer avec mes collègues parce que ce sont des navigateurs expérimentés. A chaque départ en mer à leur côté, je me sens en sécurité car ce sont des marins aguerris. 

Quelle est votre prochaine étape ? 

Mon prochain exercice : celui « d’une femme à la mer » ! Je me jetterai à l’eau depuis la vedette à pleine vitesse. J’appréhende un peu ce passage obligé (baptême initiatique pour chaque sauveteur embarqué) mais j’ai une confiance absolue en mes équipiers.  

Souhaitez-moi bonne chance ! 

Katell, formatrice à la navigation et blogueuse !

Comment avez-vous atterri dans le monde de la navigation ?

J’ai appris à naviguer lorsque j’avais 15 ans au Port du Moulin Blanc.

Et à 19 ans, j’ai acheté mon premier bateau pour faire le tour du Portugal avec ma mère et ma sœur pour leur apprendre à naviguer. Déjà que des filles à l’époque ! Ce voyage a été une expérience incroyable. J’ai été formée à l’ancienne, les GPS n’existaient pas à cette période, et cela m’a permis de me sortir de situations difficiles. Ensuite j’ai fait le Tour du monde pendant deux ans en couple avec un enfant en bas âge (Patagonie, Cuba, les Açores) et nous avons fondé l’association « Passeurs de rêves » qui faisait naviguer des enfants handicapés.

Est-ce que vous rencontrez des difficultés lorsque vous naviguez et est-ce dû au fait que vous soyez une femme ?

Les mentalités évoluent évidemment, surtout avec les jeunes générations mais il reste en effet beaucoup de machisme. Ce qui n’empêche pas du tout l’entraide. Mais le gros changement reste l’arrivée d’internet grâce auquel la transmission d’informations a été, et est encore maintenant, beaucoup plus simple.

C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai lancé mon blog en 2018 « Les tutos de la croisière » et la chaine YouTube du même nom. Au début, j’écrivais des articles à propos des voyages à faire. Et puis petit à petit j’ai également rédigé des articles sur des sujets plus techniques mais aussi des articles du quotidien. Un article qui a vraiment plu par exemple : « 10 raisons pour lesquelles votre femme n’aime pas le bateau » !

Ces articles sont toujours rédigés avec humour et auto-dérision mais ils décrivent des situations que beaucoup peuvent rencontrer dans la vie de tous les jours. C’était important pour moi de partager ma passion et je suis vraiment étonnée : sur 6000 abonnés environ, 85% sont des hommes et je n’ai jamais eu de commentaires sexistes.

Et aujourd’hui, qu’est-ce que vous faites ?

Je continue l’écriture de mon blog et les vidéos YouTube. J’ai également démarré une activité en tant que coach afin d’enseigner les manœuvres et l’entretien d’un bateau habitable et de former à la météo et la navigation côtière.

Être une femme a quand même ses avantages quand on est formatrice de navigation : pour des élèves féminines, cela peut les rassurer, elles ont moins de pression. Les angoisses, c’est ça qui bloque dans le plaisir de la voile. Ce n’est pas un discours « anti-hommes », loin de là, mais cela leur permet de prendre beaucoup plus confiance en elles et qu’elles comprennent de quoi elles sont réellement capables et surtout : elles n’ont pas le choix, à bord, il n’y a qu’elles.

Des NEWS à venir ? 

Je sors prochainement ma formation « choisir son bateau » en fonction de son niveau, de ses capacités mais aussi de son budget.

Et si la situation sanitaire le permet : je suis invitée par l’école de voile du QUEBEC pour donner une formation sur le routage de la météo au mois de juillet dans le cadre de la Coupe FEMINA (une régate réservée aux femmes)

Un dernier petit mot pour finir ?

J’ai d’ailleurs un gros coup de cœur pour Brest, et pas seulement parce que j’ai grandi ici : c’est le départ pour une infinité de possibilités de voyages. De plus l’équipe du Moulin Blanc, c’est une équipe qui a énormément de connaissances, on se sent tout de suite en sécurité, pour nos bateaux mais aussi pour nous, car c’est important pour moi de le dire : « l’accueil, la gentillesse et la compétence sont toujours au RDV ».

Véronique, présidente du YCBI, le club d'aviron de Brest

Qu’est-ce que le Yole Club Brest Iroise ?

Le Yole Club, c’est une association basée au Port du Moulin Blanc, pour la pratique de l’aviron. Elle est composée uniquement de bénévoles, nous n’avons aucun salarié.
Nos bénévoles enseignent l’aviron de mer. A la différence de l’aviron de rivières, l’aviron de mer est certes plus lourd, mais il est plus large et permet beaucoup plus stabilité.

Comment en êtes-vous venue à faire de l’aviron ? Est-ce vous participez aux compétitions ?

Je suis monitrice de voile et j’ai voulu essayer l’aviron pour changer un peu. Ça a été un vrai coup de foudre. L’aviron est un sport complet qui fait travailler tout le corps, sans l’abimer, qui permet de savourer l’esprit d’équipe en travaillant énormément sur la coordination de l’équipage. J’adore la convivialité. C’est un sport accessible à tous, et surtout qui se pratique en extérieur.

J’ai participé à des compétitions il y a quelques temps en tant que barreuse, mais je rame seulement en loisir. Sur l’aviron, le barreur est celui qui dirige et les rameurs sont ceux qui font avancer l’embarcation. Le poste de rameur est très physique, en compétition.

Vous enseignez l’aviron au sein de l’association ?

Oui en effet, j’ai le diplôme d’initiateur. Pour enseigner l’aviron il y a deux diplômes possibles : celui d’initiateur qui permet d’enseigner les bases et celui d’éducateur pour l’approfondissement. Tous les enseignants du club sont des bénévoles. Il y a actuellement 4 éducateurs au Yole Club dont 3 femmes. Dans l’aviron de mer, surtout dans les clubs départementaux du Finistère il y autant d’hommes que de femmes.

Des news à venir ?

Nous aurions dû organiser une manche de championnat régional, en avril. Hélas, nous venons de prendre la décision d'annuler. Nous compenserons sûrement par une rando inter clubs, dès que cela sera possible.

Nous organiserons le championnat de France d'aviron de mer en 2022 ou 2023, avec l'Aviron Brestois.